Mages of Mystralia - Magique et créatif
par Maripier St-Jean Oct. 16, 2017, 10:34 a.m.

Borealys Games
Windows, PS4, Xbox One
ESRB E 10+
https://youtu.be/6bsPf994Nt0
Première création du studio québécois Borealys Games, Mages of Mystralia n’est pas passé inaperçu. Le jeu a été qualifié “le meilleur de PAX South 2017” par Hardcore Gamer en plus de récolter plusieurs mentions à PAX East. C’est quand même pas rien quand on pense au marché du jeux indie qui est, en mon opinion, complètement saturé de jeux de style action-aventure. Mages of Mystralia s’est bien démarqué et a rassemblé presque 5000 personnes qui ont donné plus de 230 000$ en un mois pendant la campagne Kickstarter.
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Le scénario est assez classique. Zia, la protagoniste, naît avec des pouvoirs magiques. Sans faire exprès, elle brûle sa maison et elle est exilée car la magie n’est pas permise à Mystralia. Autrefois, les mages y vivaient parmis tous, mais l’un d’entre eux est devenu fou et ils se sont tous fait bannir. Avec l’aide d’un personnage appelé “Mentor”, elle rejoint un lieu secret où vivent les mages exilés. Elle doit alors apprendre à maîtriser ses pouvoirs. Tôt dans le jeu, Zia découvre un grimoire magique qui l’accompagne dans ses quêtes en lui donnant des explications et en communiquant avec elle par télépathie. On se rend compte bien vite que ce mystérieux grimoire peut la corrompre très facilement. L’histoire est riche, il y a beaucoup de dialogues et on en apprend de plus en plus en visitant les lieux différents de Mystralia. Par contre, la personnalité de Zia est presque inexistante, comme celle des autres personnages du jeu. J’aurais aimé la connaître plus et la voir prendre des décisions ou avoir des réactions, mais la quête est mise de l’avant et on oublie bien vite notre héroïne ainsi que son histoire.
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Le point central de Mages of Mystralia est définitivement le système de spellcrafting. Au début du jeu, on apprend vite quatre sorts de base : Immedi, Actus, Creo et Ego. Les quatre sont modifiables par des runes aux propriétés différentes. Par exemple, on peut ajouter la rune Move sur Actus pour que notre boule de feu devienne un projectile. On peut ajouter plusieurs runes et même faire déclencher d’autres types de sorts. Les possibilités sont presques infinies. Je me suis beaucoup amusée à regarder les forums et connaître les meilleures combinaisons des autres joueurs. On ne peut que prendre quatre spells à la fois, mais c’est très facile de les interchanger. Une fois notre nouveau sort créé, on peut partir au combat. Certains ennemis sont immunisés contre un genre de sort, il faut donc s’adapter. En général, les ennemis sont faciles à battre et donnent peu de challenge aux joueurs habitués. Les puzzles ont été un meilleur défi pour moi et c’est ce que j’ai préférés dans Mages of Mystralia.
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Tout au long du jeu, des puzzles se présentent à nous sous diverses formes et pour avoir de nouvelles runes ou des items spéciaux, il faut les réussir. C’est là que toutes mes années de Zelda m’ont servies. On ne peut s’empêcher de comparer les puzzles avec ceux de la célèbre franchise. Surtout quand on doit allumer une série de torches dans un laps de temps donné, ou bien se rendre à un coffre en se faufilant derrière des gardiens qui patrouillent les corridors menant au trésor. C’est du déjà vu, mais le spellcrafting nécessaire pour réussir certains puzzles est la “twist” qui rend le tout intéressant. La quête principale se fait tout de même rapidement, une dizaine d’heures pour ma part, mais si on veut terminer le jeux à 100%, il faut y retourner quelques heures. Ce qui n’est en rien un inconvénient à mon avis. Je n’aime pas particulièrement mettre des centaines d’heures sur un jeu et je ne calcule jamais sa valeur par sa durée.
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Le monde de Mystralia est merveilleux. On aime bien le look dessin animé aux couleurs vives. Les dialogues sont sous forme de bulles, ce qui renforce le style. D’ailleurs, une bande dessinée expliquant toute l’histoire de Mystralia est disponible sur le site web de Borealys. Intéressant pour les joueurs qui apprécient le lore. J’aurais apprécié du voice acting, qui aurait sans doute ajouté plus de profondeur aux personnages. J’ai adoré le artwork des plates qui présentent et entrecoupent chaque lieu (même si le loading était interminable sur ma PS4). La musique du jeu est un atout. Elle accompagne parfaitement les différents moments de l’aventure et ajoute beaucoup à l’expérience.
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Mages of Mystralia est un jeu magnifique et très bien balancé côté difficulté. La mécanique de spellcrafting est unique et sert à merveille l’amateur de puzzles que je suis. C’est définitivement l’élément qui rend le jeu si intéressant. Par le fait même, j’aurais aimé que l’histoire se centre un peu plus sur Zia et son apprentissage de la magie. Surtout quand on se rend compte qu’on a pas besoin de toutes les runes pour terminer la quête principale. Enfin, le jeu ne s’adresse peut-être pas aux adeptes de combat mais il plaira à ceux qui savent apprécier les défis.
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Points positifs :
+ Le système de création de spells
+ Le graphisme et la musique
Points négatifs :
- Facilité des combats
- Personnages peu intéressants
*Le jeu m’a été offert gratuitement par Borealys Games à ma demande, dans le but d’en faire une critique.